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Rapport sur l'état des maladies infectieuses du Bureau de santé Porcupine : 2009 à 2014

SOMMAIRE

Les maladies infectieuses, aussi appelées maladies transmissibles ou maladies contagieuses, sont des maladies causées par un agent infectieux, comme un virus ou une bactérie, ou par ses produits toxiques. Les bureaux de santé à travers l'Ontario surveillent ces maladies puisqu'elles peuvent être graves et être transmises à un grand nombre de gens. Ainsi, en vertu d'une loi provinciale, tous les cas de maladies à déclaration obligatoire désignées dans la Loi sur la protection et la promotion de la santé (LPPS) doivent être signalés aux autorités locales de la santé publique (voir l'annexe B).

Le présent rapport est le second d'une série de rapports sur les maladies infectieuses pour le Bureau de santé Porcupine (BSP). Il rend compte des taux pour les maladies à déclaration obligatoire entre 2009 et 2014 pour le territoire du Bureau de santé Porcupine. Il offre également une comparaison des taux à l'échelle de la province ainsi qu'une brève interprétation des tendances des maladies. Le BSP utilise ces données pour orienter la prévention des maladies, l'affectation des ressources et les décisions de politique.

Les maladies sont classées selon le mode de transmission de la maladie. Les résumés sur les maladies sont organisés en ordre alphabétique et selon un format standard. Les données ont été globalisées pour les maladies pour lesquelles six cas ou plus ont été signalés pendant la période d'étude de six ans. Les maladies pour lesquelles il y a eu moins de six cas signalés dans le territoire du BSP sont présentées dans le Tableau des maladies rares à l'annexe A.

CONSTATATIONS CLÉS

De 2009 à 2014, 3 914 cas de maladies infectieuses ont été déclarés dans le territoire du BSP – soit une moyenne de 652,3 cas par année. Cette moyenne est plus élevée que celle de 537,3 cas par année pour le rapport antérieure (2006 à 2012). De 2009 à 2014, le nombre de cas de maladies infectieuses à l'échelle locale a diminué de 7,9 % (le taux de maladies a diminué de 6,1 %), tandis qu'à l'échelle provinciale, le nombre de cas a augmenté de 27,2 % (le taux de maladies a augmenté de 21,5 %).

Les trois maladies les plus courantes – chlamydia, influenza et gonorrhée – représentent 87,1 % de tous les cas. La chlamydia représente de loin la plus grande proportion de tous les cas (66,4 %), suivi de l'influenza avec 12,7 % des cas et de la gonorrhée avec 8,0 % des cas.

Le tableau 1 rend compte du nombre et de la proportion de toutes les maladies à déclaration obligatoire pour lesquelles il y a eu un cas ou plus de signalés dans le territoire du BSP pour la période d'étude de six ans, soit de 2009 à 2014.

Tableau 1. Nombre et proportion de toutes les maladies à déclaration obligatoire (avec un cas ou plus), classées selon leur rang, Bureau de santé Porcupine, données réunies de 2009 à 2014

Rang Maladie Nombre de cas Proportion des cas (%)
1 Chlamydia 2 600 66,4
2 Influenza* 498 12,7
3 Gonorrhée 315 8,0
4 Hépatite C 172 4,4
5 Salmonellose 99 2,5
6 Campylobactériose 49 1,3
7 Pneumococcie invasive (PI) 36 0,9
8 Streptocoque du groupe A invasif (SGA) 30 0,8
9 Coqueluche 17 0,4
10 Giardase 15 0,4
11 Tuberculose 11 0,3
12 Cryptosporidiose 10 0,3
13 Amibiase 8 0,2
14 Hépatite B 6 0,2
15 Cyclosporose 5 0,1
15 Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) 5 0,1
15 Syphilis^ 5 0,1
15 E. coli producteur de vérotoxine (VTEC) 5 0,1
16 Encéphalite/méningite 4 0,1
16 Légionellose 4 0,1
16 Malaria 4 0,1
17 Hépatite A 3 0,1
17 Listériose 3 0,1
17 Oreillons 3 0,1
18 Méningococcie invasive (MI) 2 0,1
19 Cytomégalovirus congénital 1 <0,1
19 Herpès néonatal 1 <0,1
19 Maladie de Lyme 1 <0,1
19 Shigellose 1 <0,1
19 Yersiniose 1 <0,1
Total 3 914 100,0

* Les données pour l'influenza sont saisonnières de 2009-2010 à 2014-2015
^La syphilis inclut la syphilis infectieuse, la syphilis non infectieuse et les cas non précisés
Source : SIISP 2009 à 2014, MSSLD, données extraites en mai 2015

MALADIES TRANSMISSIBLES PAR LA NOURRITURE, L'EAU ET LES PARASITES

En tout, 199 cas de maladies entériques (5,1 % de tous les cas) ont été déclarés dans le territoire du BSP de 2009 à 2014. La salmonellose, la campylobactériose et la giardiase représentent 81,8 % de ces cas. Le rang et la proportion de ces maladies entériques à l'échelle de la province étaient semblables. De 2009 à 2014, il y a eu moins de six cas cumulatifs pour chacune des maladies suivantes : la cyclosporiase, l'hépatite A, la shigellose, E. coli producteur de vérotoxine, la yersiniose, la listériose, et la fièvre typhoïde/paratyphoïde.

Pour toutes les maladies entériques retenues dans le présent rapport, les taux de maladie moyens à l'échelle locale étaient plus bas que ceux des taux moyens en province pour la période d'étude de six ans. Les femmes représentent légèrement plus de la moitié des cas à l'échelle locale.

De 2009 à 2014, il y a eu 46 éclosions entériques (soit en moyenne 7,7 par année) qui ont été signalées dans le territoire du BSP. Ce chiffre comprend une éclosion de 13 cas de l'infection à Clostridium Difficile, une situation rare qui est cependant survenue dans un hôpital de la région en 2009. Les éclosions étaient saisonnières, la moyenne atteignant son sommet en mars avec 1,8 éclosion. La majorité de ces éclosions se sont manifestées dans les établissements de soins de longue durée et dans les hôpitaux. Les éclosions dans la communauté (8,7 % de toutes les éclosions entériques) sont vraisemblablement sous-estimées, car leur déclaration aux autorités de la santé publique n'est pas obligatoire.

MALADIES À TRANSMISSION VECTORIELLE ET ZOONOTIQUE

De 2009 à 2014, cinq cas de maladies à transmission vectorielle et zoonotique ont été signalés dans le territoire du BSP (0,1 % de tous les cas). Il y a eu quatre cas de malaria et un cas de la maladie de Lyme. Aucun cas de rage ni de virus du Nil occidental n'a été signalé. À l'échelle de la province, la malaria constituait la majorité des cas signalés.

MALADIES TRANSMISES SEXUELLEMENT ET PAR LE SANG

À l'échelle locale, 3 103 cas de maladies transmises sexuellement et par le sang ont été signalés dans le territoire du BSP (79,3 % de tous les cas) de 2009 à 2014. La chlamydia, la gonorrhée et l'hépatite C représentaient 99,5 % de tous les cas à l'échelle locale. Le rang et la proportion de ces maladies à l'échelle provinciale étaient semblables.

À l'échelle locale, les taux d'incidence moyens pour la chlamydia et la gonorrhée étaient plus élevés que ceux à l'échelle provinciale pour la période d'étude de six ans. Pour ce qui est de l'hépatite B et C, les taux moyens pour ces maladies à l'échelle locale étaient semblables à ceux à l'échelle de la province. Enfin, les taux moyens pour le VIH et la syphilis (infectieuse et non infectieuse) à l'échelle locale étaient moins élevés que les taux moyens en province. Aucun cas de VIH n'a été signalé dans le territoire du BSP pendant la période d'étude.

Les hommes et les femmes de 15 à 24 ans constituaient la plus grande proportion de ces cas. De ce groupe d'âge, les femmes constituent la majorité des cas, avec des taux de deux à trois fois plus élevés que ceux des hommes.

MALADIES POUVANT ÊTRE PRÉVENUES PAR LA VACCINATION

De 2009 à 2014, 556 cas de maladies pouvant être prévenues par la vaccination ont été signalés dans le territoire du BSP (14,2 % de tous les cas). L'influenza, la pneumococcie invasive et la coqueluche constituaient la majorité des cas, tant à l'échelle locale que provinciale. De ces maladies, l'influenza représentait 89,6 % des cas à l'échelle locale. À l'échelle locale, aucun cas de rougeole et moins de six cas de méningococcie invasive et d'oreillons ont été signalés pendant la période d'étude.

Bien que les taux d'incidence moyens pour l'influenza et la coqueluche à l'échelle locale aient été plus élevés que ceux à l'échelle provinciale pendant la période d'étude, les taux moyens pour la pneumococcie invasive à l'échelle locale étaient plus bas que ceux à l'échelle provinciale.

À l'échelle locale, les femmes représentaient un peu plus de la moitié des cas de maladies pouvant être prévenues par la vaccination. Par groupe d'âge, les adultes de plus de 65 ans et les enfants de moins de 5 ans représentaient le plus grand nombre de cas. Ces deux populations sont plus à risque de complications liées à l'influenza et, par conséquent, peuvent être plus souvent soumises à des analyses, donnant lieu à des taux plus élevés de cas signalés.

Au cours de la période d'étude de six ans, 72 éclosions de maladies respiratoires ont été signalées dans le territoire du BSP. Vingt-cinq d'entre elles (34,7 %) étaient liées à l'influenza. Ces éclosions étaient de nature saisonnière et ont atteint un sommet en janvier. La grande majorité des éclosions de maladies respiratoires a eu lieu dans les établissements de soins de longue durée, suivis par les hôpitaux et les établissements de retraite.

AUTRES MALADIES INFECTIEUSES

Dans le territoire du BSP, 49 cas ont été signalés pour « autres » maladies infectieuses (1,3 % de tous les cas) de 2009 à 2014. Les deux maladies les plus courantes à l'échelle locale et à l'échelle provinciale sont le streptocoque du groupe A invasif (SGA) et la tuberculose. Pendant la période d'étude, moins de six cas ont été signalés pour l'encéphalite/la méningite, la légionellose et le streptocoque du groupe B (infection néonatale) dans le territoire du BSP.

Le taux d'incidence moyen pour le streptocoque du groupe A invasif à l'échelle locale était plus élevé que celui à l'échelle provinciale pendant la période d'étude, tandis que le taux d'incidence moyen pour la tuberculose à l'échelle régionale était plus bas que celui à l'échelle provinciale. À l'échelle locale, les hommes et les adultes de plus de 65 ans constituaient la majorité des cas selon le sexe et le groupe d'âge.

CONCLUSION

Le Rapport sur l'état des maladies infectieuses du Bureau de santé Porcupine : 2009 à 2014 permet au Bureau de santé Porcupine de s'acquitter de son mandat en vertu des Normes de santé publique de l'Ontario (2), d'assurer la surveillance des maladies et de rendre publiques les constatations. Le présent rapport est le second d'une série de rapports rendus au public sur l'état des maladies infectieuses à l'échelle locale. Le BSP utilisera les constatations pour éclairer la planification des programmes de santé publique. On espère aussi que les organismes communautaires trouveront le rapport utile relativement aux efforts qu'ils déploient pour appuyer et améliorer la santé de la communauté.

Rapport complet disponible en anglais